Le MRP et les techniques crâniennes

L’Ostéopathie crânienne, fluidique, ou encore cranio sacrée et son rôle thérapeutique ont été découverts par le Dr. Sutherland en 1937.

Le médecin et ostéopathe américain, a constaté des mouvements rythmiques au niveau du crâne, qui se poursuivent pendant toute l’existence. Il a basé sa théorie sur le fait que les sutures entre les différents os du crâne ne se consolident pas totalement après la naissance. Mais la science a finit par prouver que l’ossification s’opère bel et bien (plus ou moins tardivement en fonction des individus) et qu’une mobilité telle que décrit par le modèle de Sutherland n’est en réalité pas possible. Cependant, la recherche en ostéopathie, bien que peu développée car peu financée (incomparable à la recherche en pharmacologie qui génère bien plus de profit) a pu mettre en evidence des variations de diamètre de la boite crânienne en janvier 2009 par IRM .

D’autres études ont relevé un troisième rythme (en plus des oscillations respiratoires et cardiaques) au niveau crânien dans la même gamme de fréquence que le fameux MRP (Mouvement Respiratoire Primaire), décrit par les ostéopathes et perceptible par leur main entrainée (12 à 25 microns d’amplitude, c’est effectivement pas facile à sentir au début, on y arrive après beaucoup d’entrainement). Des chercheurs ont réussi à faire le lien entre le MRP et les ondes de Traube Hering Mayer (THM), qui reflètent les variations de pression au niveau des vaisseaux artériels. Ils ont même réussi à prouver que les manipulations crâniennes communément utilisées en ostéopathie pouvaient avoir un effet mesurable sur ce rythme enregistré objectivement avec une machine (Laser Doppler).Nous percevrions donc, non pas la mobilité des os du crâne, mais les oscillations de pression sanguine au niveau des arterioles et/ou les variations de texture du tissu environnant (le fascia) qui en découlent.Les fascias sont les couches qui enveloppent, unissent et séparent les différents éléments de l’organisme. Suite à un traumatisme (qu’il soit physique ou émotionnel), ils peuvent se rétracter, se densifiercomprimant alors les vaisseaux qui le traversent et diminuant ainsi l’amplitude et la force du MRP. Il devient alors facile pour l’ostéopathe expérimenté de juger et jauger le niveau de tension globale de l’organisme pour determiner si oui ou non une séance ostéo s’impose. En déliant les tensions fasciales, grâce aux techniques tissulaires (qui sont de loin les plus efficaces pour cela), l’ostéopathe rétablit la libre circulation des fluidesboostant ainsi la capacité du corps à s’autoguérir (homéostasie). Un bon MRP en tous point du corps est recherchée dans cette approche puisqu’elle est gage d’une vitalité optimum.